Maryse et Grace : une amitié devenue une famille

Lorsque Maryse s’est inscrite comme bénévole Ally il y a plus de dix ans, elle n’aurait jamais imaginé que ce qui était au départ un acte de solidarité prendrait une autre dimension. Après sa retraite pour cause de maladie, Maryse était impatiente de renouer avec sa communauté. Le bénévolat avait toujours fait partie de sa vie, mais l’opportunité qu’elle a trouvée grâce au programme de jumelage d’ABLE2 s’est avérée bien plus qu’un simple bénévolat : elle est devenue une porte d’entrée vers sa famille.

Grace venait de déménager de Toronto à Ottawa. Avec peu de relations sociales, elle se sentait seule dans une ville inconnue. Une travailleuse sociale l’a orientée vers le programme de jumelage d’ABLE2 dans l’espoir de trouver des amis et un sentiment d’appartenance plus fort. Lorsqu’elle a rencontré Maryse, cet espoir est devenu réalité. « Maryse m’a aidée à me rendre à mes rendez-vous, à faire mes courses et à être simplement présente dans la communauté », raconte Grace. « Elle a tout amélioré. Elle m’a fait sentir que je n’étais pas seule. »

Au début, elles se retrouvaient chaque semaine pour faire les courses, visiter les jardineries et manger au Swiss Chalet. Grace, passionnée de jardinage, partageait sa passion pour les plantes tout en trouvant du plaisir dans leurs sorties régulières. « On se voyait plus souvent à l’époque », raconte Maryse. « Mais maintenant, à cause de problèmes de mobilité, on prend encore le temps de se faire des appels vidéo presque tous les jours. »

Au fil des ans, Ron, le mari de Maryse, s’est naturellement joint au cercle de soutien de Grace. Ils sont intervenus en cas d’urgence, ont assisté ensemble à des événements familiaux marquants et ont apporté leur aide. Ernest, le fils de Grace, qui participe également aux programmes ABLE2, fait maintenant partie de ce que Maryse appelle affectueusement « notre petite famille d’Ottawa ». Elle ajoute : « Nous n’avons pas de famille proche ici, alors Grace et Ernest sont devenus les nôtres. »

Et cet amour est réciproque. Ils fêtent les anniversaires et les fêtes, partagent des rires et participent même occasionnellement à des fêtes. « Ils ont toujours été là », dit Grace. « Maryse était là quand j’étais à l’hôpital, ou simplement quand j’avais besoin de parler à quelqu’un. Maryse illumine ma journée. »

Maryse, Grace et Ernest au dîner et danse des fêtes d’ABLE2

Lorsqu’on lui demande quel impact le bénévolat a eu sur sa vie, Maryse répond : « C’est bien plus que du bénévolat. C’est enrichissant. C’est amusant. C’est nourrissant. On reçoit bien plus que ce que l’on donne. » Ses mots font écho à la vérité fondamentale du programme de jumelage d’ABLE2 : lorsque les bénévoles s’inscrivent pour donner de leur temps et de leur soutien, ils repartent souvent avec quelque chose de plus grand : un sentiment plus profond de connexion, de sens et de joie.

Douze ans après leur première rencontre, Maryse et Grace ne sont plus seulement un couple, elles forment une famille. Elles ont tissé leur vie ensemble au fil des petits et beaux rituels de l’amitié : des dîners de fêtes aux blagues entre amis (dont le tristement célèbre jour où une mouette a volé un hot-dog des mains d’Ernest !). Ces moments, bien qu’apparemment ordinaires, donnent un sens à la vie, et c’est précisément ce que le Programme de Matching a été conçu pour rendre possible.

Le programme de jumelage d’ABLE2 crée des amitiés comme celle-ci depuis plus de 50 ans, aidant les personnes handicapées et les bénévoles à trouver les liens sociaux significatifs que chacun mérite. Mais les besoins sont plus grands que jamais. Aujourd’hui, plus de 140 personnes attendent toujours d’être jumelées.

En soutenant ABLE2, que ce soit par un don, du bénévolat ou simplement en partageant notre histoire, vous contribuez à créer davantage de liens comme ceux de Grace et Maryse. Vous contribuez à transformer la solitude en rires et l’isolement en inclusion. Vous contribuez à bâtir une communauté où chacun a sa place.

Participez à l’histoire. Soutenez ABLE2 dès aujourd’hui.

Énoncé de positionnement sur la réduction des rôles du Cabinet en matière de diversité, d’inclusion et de personnes handicapées

ABLE2 : Soutien aux personnes handicapées reconnaît le contexte complexe et exigeant dans lequel évolue le gouvernement fédéral nouvellement élu. Nous reconnaissons la nécessité d’une gouvernance réfléchie et efficace en période d’incertitude économique et sociale. Cependant, nous sommes profondément préoccupés par la décision de supprimer du Cabinet fédéral les postes ministériels dédiés à la diversité, à l’inclusion et aux personnes handicapées.

Pour les 27 % de Canadiens en situation de handicap, l’absence d’une voix au sein du Cabinet signifie que des enjeux cruciaux qui touchent des millions de Canadiens sont déclassés. Depuis des décennies, les personnes en situation de handicap réclament d’être vues, entendues et véritablement incluses dans les décisions qui les concernent. En cette période de changement, il est plus important que jamais de réaffirmer l’importance de l’inclusion et de leur permettre de continuer à prendre part à toutes les décisions.

L’inclusion est essentielle à une démocratie saine et à une économie forte. Les Canadiens en situation de handicap contribuent de manière significative à tous les secteurs et méritent de voir leurs besoins et leurs droits pris en compte aux plus hauts niveaux décisionnels. Comme le affirme depuis longtemps la communauté des personnes en situation de handicap : « Rien pour nous ne se fera sans nous. »

Nous exhortons le premier ministre Carney et le gouvernement fédéral à réaffirmer leur engagement en faveur de l’inclusion, non seulement par des politiques, mais aussi par un leadership visible et une responsabilisation active. Nous demandons à ce gouvernement de veiller à ce que les droits, les expériences et les contributions des personnes handicapées soient véritablement représentés et priorisés dans tous les ministères et ordres de gouvernement.

Le Canada ne peut se permettre de perdre son élan en matière d’équité et d’inclusion. Les progrès doivent aller de l’avant, et non régresser.

Chez ABLE2, nous demeurons déterminés à bâtir des communautés où chaque personne est considérée comme compétente, importante et valorisée. Nous demandons à notre gouvernement d’en faire autant pour le Canada.

La Semaine nationale de l’accessibilité est un appel à agir, pas seulement à réfléchir — Comment allez-vous diriger ?

Imaginez-vous évoluer dans un monde où toutes les portes vous sont fermées, non pas par manque de capacités, mais parce que le monde n’a pas été conçu pour vous. Je suis récemment tombé sur une publicité d’une entreprise d’électricité française qui illustrait avec force cette réalité. Elle renversait la situation, montrant un monde où les personnes sans handicap se heurtaient à des obstacles à chaque tournant. Si la vidéo met en lumière de manière poignante les obstacles physiques, son message profond évoque quelque chose de plus profond : l’exclusion et l’isolement quotidiens que les personnes handicapées continuent de subir dans des espaces et des systèmes construits sans elles.

Alors que nous célébrons la Semaine nationale de l’accessibilité, du 25 au 31 mai, il est opportun de rappeler que l’accessibilité ne se limite pas à des rampes, des portes automatiques ou des places de stationnement désignées. Si ces aménagements physiques sont essentiels, une véritable accessibilité et inclusion impliquent la création d’environnements – physiques, numériques et sociaux – qui permettent la pleine participation de chacun. Pour y parvenir, nous devons nous attaquer aux obstacles les plus importants, et souvent invisibles : la stigmatisation et les préjugés comportementaux.

Trop souvent, les personnes handicapées sont confrontées à des préjugés sur ce qu’elles peuvent ou ne peuvent pas faire, ou se sentent comme un fardeau lorsqu’elles demandent des aménagements. Il s’agit de capacitisme, une forme de discrimination fondée sur la croyance que les personnes handicapées sont inférieures ou doivent être « réparées ». (L’Encyclopédie canadienne, 2023) D’après mon expérience, cela demeure l’un des obstacles les plus importants à une véritable inclusion, précisément parce qu’il passe souvent inaperçu et n’est pas remis en question. Ce n’est pas une intention malveillante, mais c’est omniprésent et cela se voit partout.

Le capacitisme peut influencer notoirement les systèmes que nous traversons au quotidien. Il peut influencer les pratiques d’embauche lorsque des candidats en situation de handicap sont écartés en raison de préjugés sur leurs capacités. Il est ancré dans des politiques qui considèrent l’accessibilité comme un élément optionnel plutôt que comme un droit fondamental. Il dicte la conception d’espaces publics qui ne répondent toujours pas à la diversité des besoins, et il colore les interactions quotidiennes lorsque les personnes sont ignorées, ignorées ou prises en pitié. Lorsqu’ils ne sont pas remis en question, ces préjugés créent des environnements où les personnes en situation de handicap sont systématiquement exclues, non pas en raison de leur incapacité, mais parce que les systèmes et les espaces n’ont pas été conçus pour elles. C’est ce qui se produit lorsque les personnes en situation de handicap ne participent pas aux décisions. Et lorsque l’exclusion s’ancre dans nos systèmes et notre culture, nous ne nous contentons pas de priver ces personnes d’opportunités : nous privons nos communautés de leurs précieuses connaissances, de leurs talents et de leurs contributions.

Créer des communautés inclusives est une responsabilité collective, et le leadership à tous les niveaux a un rôle crucial à jouer. Les dirigeants doivent promouvoir l’inclusion en allant au-delà des déclarations et en adoptant une stratégie. Cela signifie s’assurer que les personnes handicapées participent activement à l’élaboration des décisions qui ont un impact sur leur vie. Il s’agit d’aller au-delà de la conformité et de se demander continuellement : qui pourrait être exclu de cet espace, de cette conversation ou de cette opportunité, et comment pouvons-nous changer cela ?

Chez ABLE2, nous sommes convaincus depuis longtemps qu’il ne suffit pas de parler d’inclusion : il faut la promouvoir activement. Et nous avons pris cela à cœur. Nous avons redéfini la manière dont nous proposons nos programmes en nous adaptant aux besoins en constante évolution des personnes que nous accompagnons et en améliorant continuellement nos services pour surmonter les obstacles auxquels elles sont confrontées.

Lors de l’embauche de personnel, nous recherchons la meilleure personne et fournissons tout aménagement demandé et l’environnement physique est conçu pour être accessible à tous.

Notre programme de jumelage, qui associe des personnes handicapées à des bénévoles, ne se contente pas de favoriser l’amitié : il transforme les perspectives. Nos alliés bénévoles acquièrent une compréhension approfondie des réalités quotidiennes de leurs amis, brisant ainsi les préjugés et créant des liens authentiques avec la communauté.

Grâce à nos services d’orientation juridique Reach, nous mettons en relation les personnes handicapées avec une liste de plus de 200 professionnels du droit bénévoles, qui démantèlent activement les barrières systémiques et aident les personnes à faire valoir leurs droits en luttant contre la discrimination et la stigmatisation.

Bon nombre de nos événements impliquent des personnes handicapées dans le processus de planification et nous y intégrons également plusieurs aménagements, tels que des zones calmes, des préposés au soutien personnel, des équipes d’accessibilité et des sous-titres en direct.

Au niveau de la direction, nous sommes fiers de compter des personnes en situation de handicap au sein de notre conseil d’administration. Leurs expériences vécues façonnent notre stratégie, remettent en question nos idées reçues et nous permettent de rendre des comptes aux communautés que nous servons. C’est ainsi que se construit une inclusion réelle et durable.

À l’occasion de la Semaine nationale de l’accessibilité, et à chaque instant propice à la réflexion, examinons honnêtement nos propres préjugés et comportements. Remettez en question le langage capacitiste dans vos conversations. Revoyez vos pratiques de recrutement, vos espaces physiques et numériques, vos actions de sensibilisation et continuez à vous interroger : qui pourrait être laissé de côté et comment pouvons-nous changer cela ? Et si vous occupez un poste de direction, placez l’inclusion au premier plan. Assurez-vous que les personnes en situation de handicap ne soient pas seulement consultées, mais qu’elles participent activement aux prises de décision, contribuant ainsi à façonner les espaces, les politiques et les communautés dans lesquelles elles vivent.

Alors, alors que nous envisageons un monde où l’accessibilité est une donnée, et non une réflexion après coup, je vous laisse avec cette question : quel rôle jouerez-vous pour faire de cette vision une réalité ?

Publié par

Heather Lacey

Directeur exécutif expérimenté à but non lucratif

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Meilleurs ensemble : comment Mark et Daniel ont changé leurs vies respectives

Lorsque Daniel s’est inscrit comme bénévole au programme de jumelage d’ABLE2, il ne savait pas trop dans quoi il s’embarquait. Il pensait que c’était une façon significative d’occuper son temps libre, mais il admet que c’était initialement pour impressionner une fille qu’il fréquentait. Même si la relation n’a pas été florissante, il a trouvé quelque chose d’autre qui allait plus tard changer sa vie. « Je m’y suis lancé un peu à l’aveuglette », admet Daniel. « Mais ensuite, j’ai parlé à l’assistante sociale, et elle m’a convaincu de devenir l’ami de quelqu’un pour la vie. » Daniel a senti que c’était un engagement important, mais après avoir rencontré Mark, « ça a tout de suite fait tilt. »

Mark, qui avait déjà eu des alliés bénévoles, a immédiatement ressenti le lien. « C’était une union parfaite », dit-il en souriant. « Dès que je l’ai vu, j’ai tout de suite su : celui-là est spécial. » Leur connexion a été immédiate et authentique, une alchimie qui se passe de toute explication. Depuis leur union en 2023, ils ont tissé un lien qui continue d’enrichir leurs vies respectives, non seulement par des rires partagés, mais aussi par cette présence constante que seule une véritable amitié offre.

Mark et Daniel à Evening in the Maritimes – 1er mai 2024

Leur routine hebdomadaire consiste à aller prendre un café chez Tim Hortons, mais ils aiment aussi se promener le long du canal, nager et jouer aux quilles, où Mark domine fièrement ! Ils ont pris l’habitude de transformer les sorties ordinaires en moments mémorables. Une sortie qui a marqué Daniel a été leur visite au Musée canadien de la guerre, où Mark l’a surpris avec une leçon d’histoire improvisée. Et même si toutes les sorties ne sont pas une passion commune – comme la fois où Daniel a emmené Mark à un match de baseball (« Mark n’est pas un fan de baseball », plaisante Daniel) – ils s’accordent tous les deux à dire que les différences ne gâchent pas l’expérience. « Nous avons découvert mille autres choses que nous aimons tous les deux, et nous nous amusons et apprécions la compagnie de l’autre malgré tout », dit Daniel.

Mark et Daniel, avec un autre match Russ et Vaughn, et le meilleur ami de Mark, Josh

Leur cercle s’est même élargi récemment. Ils sont sortis avec d’autres personnes compatibles, et même avec Josh, le meilleur ami de Mark. « J’en suis très fier », confie Mark. « Parce que la plupart des gens, quand ils disent qu’ils sont compatibles, c’est juste eux deux. Mais Daniel voit combien Josh compte pour moi, alors il nous accompagne de temps en temps. Et j’adore que Josh ait l’impression d’avoir quelqu’un lui aussi. » C’est l’un des effets secondaires discrets mais puissants d’une compatibilité : comment une compatibilité peut se transformer en un cercle social plus large, fondé sur l’appartenance et la confiance.

Un autre impact profond de leur association est l’influence de Mark sur la perspective de Daniel. Mark, qui a écrit un livre sur son expérience, créé une entreprise et défendu les droits des personnes handicapées au sein de la communauté, montre l’exemple dans tous les domaines de sa vie. Noël dernier, il a emmené Daniel faire du bénévolat au Parkdale Food Centre, où ils ont passé les fêtes à partager la joie avec les personnes dans le besoin. Ce moment a laissé une impression durable sur Daniel. « Je vois Mark vouloir donner de son temps à ceux qui en ont plus besoin que lui », confie-t-il. « Et cela me rend très heureux. J’adore quand les gens font ça. Il devrait y avoir plus de gens comme Mark. »

Lorsqu’on lui demande quel impact leur amitié a eu sur leur vie, Mark répond : « Je ne me sens pas seul », dit-il. « J’ai l’impression d’avoir un autre frère. Il est toujours là quand j’ai besoin de lui. » Daniel est tout aussi reconnaissant. « Nous avons beaucoup en commun, et il est incroyablement facile à vivre. Depuis, c’est toujours aussi amusant, et la plupart du temps, je me sens plutôt bien. »

Daniel, professionnel des technologies de formation, a été transformé par cette expérience. « Cela m’a ouvert de nouvelles perspectives. On ne se rend compte de la façon dont les personnes handicapées sont traitées que lorsqu’on côtoie quelqu’un qui vit cette situation au quotidien », dit-il. « Mark est tellement motivé, tellement énergique ; c’est contagieux. Il donne envie de s’améliorer, d’en faire plus. » Et Mark, toujours prompt à exprimer sa gratitude, d’ajouter : « Il a fait de moi un homme meilleur. Et j’aimerais que tout le monde ait un partenaire comme Daniel. »

Ces moments apparemment simples – prendre un café, rire de centres d’intérêt communs (ou moins communs) et se faire de nouveaux amis – se transforment en quelque chose de bien plus grand : une amitié fondée sur la confiance et le soutien, qui rend l’expérience enrichissante pour tous les deux. « Mark est un homme incroyablement inspirant », dit Daniel. « Et j’ai hâte de le présenter à ma petite amie et à ma famille. Je pensais que ce serait un moment isolé de ma vie, mais maintenant, après avoir passé du temps avec lui, je veux que Mark rencontre des gens qui comptent pour moi et qu’ils découvrent à quel point il est merveilleux. »

L’amitié de Mark et Daniel n’est qu’une des milliers de liens créés grâce au programme de jumelage d’ABLE2, un programme qui transforme des vies depuis 50 ans. Ces amitiés intentionnelles réduisent la solitude et l’isolement, renforcent la confiance et l’estime de soi, et améliorent la santé mentale et le bien-être général. Ces jumelages ne changent pas seulement deux vies : leur impact se fait sentir au sein des familles, des communautés et de la société dans son ensemble.

Aujourd’hui, plus de 140 personnes handicapées attendent encore d’être jumelées à un allié grâce à ABLE2. Des personnes comme Mark, qui ont simplement besoin de quelqu’un pour les accompagner. Des personnes comme Daniel, qui découvrent autant qu’ils donnent.

Votre soutien rend possibles ces amitiés qui changent des vies. Que ce soit en faisant un don, en faisant du bénévolat ou en soutenant nos événements de collecte de fonds, vous contribuez à bâtir une communauté où chacun peut s’épanouir et vivre une vie pleine de sens et de joie.

Soutenez ABLE2 et aidez à créer la prochaine histoire comme celle-ci.

Célébrons les bénévoles : créer des vagues de changement dans nos communautés

Il y a cinquante ans, ABLE2, anciennement connu sous le nom de Citizen Advocacy Ottawa, a été fondé sur une idée simple, mais puissante : la communauté se construit grâce à des personnes bienveillantes. Inspiré par un mouvement américain où des bénévoles accompagnaient des personnes en transition d’institutions vers une vie autonome, notre fondateur, David Hall, a mobilisé un réseau de membres de la communauté convaincus de l’inclusion, de l’appartenance et du pouvoir des liens humains. Aujourd’hui, ABLE2 continue de prospérer grâce au dévouement de bénévoles convaincus que chacun mérite de vivre une vie pleine de sens et de joie.

Au cœur de cette mission se trouve le programme de jumelage d’ABLE2, qui favorise les amitiés individuelles entre bénévoles, appelés « alliés », et personnes handicapées, appelées « amis ». Au fil des ans, nous avons constaté l’impact transformateur de ces amitiés intentionnelles : les personnes handicapées développent leurs liens sociaux, gagnent en confiance, renforcent leur estime de soi, améliorent leur santé mentale et physique, et apprécient mieux la vie. Avec le temps, ces jumelages deviennent plus que de simples relations bénévole-usager ; ils deviennent des amis pour la vie et se considèrent parfois comme des membres d’une même famille. Lorsque les personnes handicapées ont quelqu’un qui choisit de les soutenir – non pas parce qu’elles sont payées pour cela, mais parce qu’elles le souhaitent –, elles se sentent intégrées, moins isolées et vivent une vie qui a du sens pour elles.

Et l’impact ne s’arrête pas là. Forts de ces liens sociaux, nombre de nos amis deviennent eux-mêmes des défenseurs et des bénévoles. Mark, par exemple, est impliqué auprès d’ABLE2 depuis des années et consacre désormais son temps à faire du bénévolat dans une banque alimentaire et à soutenir les événements d’ABLE2. Son histoire est celle de la résilience et de la générosité, et si nous saluons sa détermination, nous reconnaissons également le rôle que le soutien de la communauté a joué pour l’aider à réaliser son potentiel. C’est là le pouvoir du bénévolat : c’est un don qui ne cesse de se renouveler. Chaque acte de gentillesse en suscite un autre, créant une réaction en chaîne de générosité et incitant les autres à donner au suivant. Les bénévoles ne se contentent pas de créer des vagues, ils font des vagues.

L’impact du bénévolat chez ABLE2 va bien au-delà des amitiés individuelles. Il imprègne tous les aspects de notre organisation, renforçant notre mission à tous les niveaux. La fusion de Reach Canada et d’ABLE2 en 2023 a renforcé notre capacité à soutenir les personnes handicapées dans leur accès à la justice. Aujourd’hui, nous collaborons avec plus de 200 avocats, parajuristes et médiateurs bénévoles qui offrent des consultations juridiques gratuites, permettant ainsi aux personnes handicapées de faire valoir leurs droits, de contester les inégalités et d’obtenir la justice qu’elles méritent. Les bénévoles jouent également un rôle crucial lors de nos événements, en fournissant une assistance en matière d’accessibilité afin que chaque participant puisse participer pleinement, sans obstacle. En coulisses, un comité de bénévoles dévoués travaille sans relâche pour faire de notre plus grand événement de collecte de fonds, Soirée dans les Maritimes, un succès. Et le pilier de l’organisation est notre conseil d’administration, qui assure un leadership indéfectible, guidant la croissance d’ABLE2 et renforçant notre capacité à servir encore plus de personnes.

Faire la différence ne nécessite pas de titre officiel. Chaque acte de générosité, qu’il s’agisse de tendre la main, de défendre les intérêts d’autrui ou simplement de se montrer solidaire auprès d’une personne dans le besoin, a un impact profond. Comme l’a dit un jour Heather French Henry, ancienne Miss America et défenseure des anciens combattants : « Le bénévolat est au cœur même de l’être humain. Personne n’a réussi sa vie sans l’aide de quelqu’un. »

Alors que nous célébrons la Semaine nationale de l’action bénévole, nous profitons de l’occasion pour exprimer notre plus profonde gratitude aux bénévoles, personnes bienveillantes et bienveillantes. Vous êtes le cœur de notre communauté et la force motrice d’un monde plus fort et plus inclusif.

Bonne Semaine nationale de l’action bénévole!

Publié par

Heather Lacey

Directeur exécutif expérimenté à but non lucratif

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Une bouée de sauvetage grâce à l’amitié : Colleen et Sheena

Sheena a passé des années à lutter contre des problèmes de santé mentale, ressentant constamment un isolement et une solitude paralysants. « J’allais à l’hôpital tous les deux ou trois mois. Ce n’est pas toujours évident, mais les personnes atteintes de maladie mentale ont besoin de soutien », se souvient-elle. En 2010, Sheena a été orientée vers le programme de jumelage d’ABLE2 pour développer ses liens sociaux dans la communauté. « J’ai de la chance qu’ABLE2 ait reconnu ma maladie mentale comme un handicap et ait été là pour moi dès le début. Depuis mon jumelage avec Colleen, je n’ai été hospitalisée que deux fois en 15 ans. » Avoir une amie en Colleen – quelqu’un qui écoute, rit et qui est là pour moi – a changé la vie de Sheena.

« Colleen et moi, on est très proches. C’est comme une grande sœur. C’est agréable d’avoir ce soutien », confie Sheena. « Et elle ne me juge pas, c’est ça le plus important. J’ai plusieurs diagnostics, et elle ne me dit jamais : “Pourquoi t’es-tu fait ça, Sheena ?” Elle ne me juge jamais. » Colleen a été un soutien indéfectible dans les moments d’incertitude et une bouée de sauvetage quand elle en avait le plus besoin.

Colleen, alors enseignante spécialisée, cherchait des occasions concrètes de s’investir dans la communauté, surtout à l’approche de la retraite. Elle a découvert le programme de jumelage d’ABLE2 grâce à un collègue bénévole de longue date. Voyant l’impact direct de ce jumelage personnalisé et intentionnel sur la personne handicapée, Colleen a su qu’elle voulait s’impliquer. Colleen et Sheena ont finalement été jumelées, et 15 ans plus tard, leur amitié est plus forte et plus profonde que jamais.

Au début, Colleen voyait ce mariage comme une relation à sens unique où elle soutiendrait Sheena. Ce qu’elle n’avait pas anticipé, c’était à quel point cette relation allait enrichir sa propre vie. « Cela m’a fait réaliser qu’après tant d’années, je n’avais plus vraiment pensé au diagnostic de Sheena. C’est mon amie, c’est ma Sheena », dit Colleen en souriant.

« Et je peux facilement dire que j’en ai tiré autant de bénéfices que Sheena. J’ai traversé de grands changements dans ma vie. J’ai perdu ma mère l’année dernière, et Sheena m’a beaucoup soutenue dans ces moments-là. Sheena est l’une des personnes les plus fortes que je connaisse, et elle m’inspire chaque jour. »

Au fil des ans, ils ont partagé d’innombrables moments ensemble. Ils ont fait de la randonnée à Gatineau, participé aux événements d’ABLE2 comme le pique-nique annuel et le souper dansant des fêtes, et se sont même découvert une passion commune pour les cours d’aquaforme. Leur lien s’est même élargi à un cercle d’amis plus large, participant souvent à des sorties sociales avec d’autres partenaires. Sheena confie :

« J’ai pu sortir et faire des activités sociales avec d’autres amis. Je n’avais pas ça avant ; je n’avais personne. Maintenant, c’est mieux. Je n’ai plus de difficultés. Je voulais juste être heureuse, et maintenant, je le suis. »

Sheena et Colleen avec un autre match, Maggie et Madeleine au dîner et au bal des fêtes d’ABLE2

Lorsqu’on lui demande pourquoi le bénévolat auprès d’ABLE2 devrait être envisagé, Colleen répond : « C’est une expérience qui a un impact durable sur votre vie. Ne vous laissez pas intimider par le niveau d’engagement, car vous et votre partenaire finirez par trouver la solution. Ce n’est pas une tâche difficile à intégrer dans votre vie. Rapidement, cela deviendra une envie. »

Sheena partage ce sentiment. « Le programme de jumelage a changé ma vie et a été fantastique. J’espère qu’il continuera pour que d’autres personnes puissent bénéficier d’opportunités comme celle-ci. »

Pourquoi le support est important

Plus de 140 personnes handicapées attendent en moyenne un an et demi à deux ans avant d’être jumelées à un allié bénévole grâce au programme de jumelage d’ABLE2. Comme Sheena, ces personnes recherchent des amitiés profondes, des liens qui leur apportent soutien, compagnie et un partenaire pour partager leur chemin de vie.

En soutenant ABLE2, que ce soit par le bénévolat, un don ou votre engagement auprès de la communauté, vous contribuez à créer des liens d’amitié qui contribuent à améliorer la santé mentale, à réduire la solitude et l’isolement social, et à permettre aux personnes en situation de handicap de s’épanouir. Soyez la raison pour laquelle quelqu’un se sent reconnu, valorisé et soutenu.

Apprenez-en davantage sur la manière dont vous pouvez vous impliquer dans ABLE2 ici.

Comment Patricia permet aux personnes handicapées de gagner en indépendance et en épanouissement

Patricia avec son amie du programme de jumelage depuis 15 ans, Sophia

Pour Patricia, son engagement auprès d’ABLE2 est bien plus qu’un simple emploi : c’est une mission de plaidoyer pour l’inclusion et de levée des obstacles quotidiens auxquels sont confrontées de nombreuses personnes handicapées. En tant que facilitatrice en planification au sein du programme d’investissement des travailleurs sociaux en protection des adultes (PPA) d’ABLE2, elle passe ses journées à accompagner les personnes dans la complexité du système de logement, à trouver des ressources pour développer des compétences essentielles à la vie quotidienne et à élaborer un plan pour leur autonomie. Plus important encore, Patricia les aide à croire en leur capacité à façonner leur avenir.

Le Programme d’investissement pour les intervenants en protection de l’enfance (IPSA), en partenariat avec les Services de l’Ontario pour les personnes ayant une déficience intellectuelle – Région de l’Est (SOPDI-RE) et le ministère des Services à l’enfance et des Services sociaux et communautaires de l’Ontario (MSSSC), offre du soutien aux adultes ayant une déficience intellectuelle qui souhaitent emménager dans un logement. Trouver un logement et y emménager est un processus complexe, et il peut être difficile de savoir par où et comment commencer. Les intervenantes en planification pour les IPSA, comme Patricia, aident les personnes à identifier leurs objectifs, à élaborer un plan et à surmonter les obstacles qu’elles peuvent rencontrer. Pour les aidants vieillissants, planifier l’avenir de leurs proches grâce au Programme d’investissement pour les IPSA permet aux adultes handicapés de ne pas se retrouver sans soutien lorsque leur famille ne peut plus leur fournir le soutien nécessaire.

Son rôle est à la fois urgent et profondément personnel. Patricia a constaté de visu comment la pénurie de logements abordables et les contraintes de financement laissent de nombreuses personnes handicapées coincées dans des conditions dangereuses ou inadaptées, s’accrochant souvent à l’espoir alors qu’elles sont sur liste d’attente depuis près de dix ans. Aussi décourageants que puissent être les obstacles systémiques, Patricia continue de défendre les besoins de ses clients, tout en développant les compétences et la confiance nécessaires pour franchir le pas lorsqu’ils se sentiront prêts. Elle les accompagne dans le développement de compétences financières telles que la gestion d’un budget et le suivi des dépenses, la cuisine, l’utilisation des transports en commun et même la recherche d’un emploi.

« Le plus gratifiant dans mon travail, c’est de voir cette confiance grandir », confie Patricia. « Quand quelqu’un emménage enfin dans son propre appartement et le montre fièrement, c’est là que je sais que nous avons eu un réel impact. »

Patricia sait que les besoins dépassent largement les ressources disponibles. Pourtant, elle reste déterminée à aider chaque personne avec laquelle elle travaille à franchir des étapes significatives vers l’autonomie, quelle que soit la durée du processus.

Un défenseur engagé des personnes handicapées

L’engagement de Patricia auprès d’ABLE2 a débuté bien avant son arrivée au sein de l’équipe PPA. Mère au foyer, elle cherchait des moyens de rester impliquée dans le secteur des services sociaux. En 2002, elle a découvert l’organisation grâce à une collègue du secteur social et a été séduite par l’idée de développer une relation personnalisée avec une personne en situation de handicap. Elle s’est alors inscrite comme bénévole au programme de jumelage, où elle a rencontré son amie Sophia. Cette amitié, devenue une famille – forte de 17 ans aujourd’hui – a marqué le parcours de Patricia.

« Avoir Sophia dans ma vie m’a donné plus de sens et m’a aidée à me sentir davantage partie intégrante de notre communauté et à me sentir plus connectée à tous ceux qui nous entourent », explique Patricia, ajoutant que sortir de nos petits mondes et élargir le cercle des personnes avec qui nous partageons notre vie est une bonne chose.

Lorsque Patricia a décidé de retourner sur le marché du travail, elle savait qu’elle voulait travailler avec ABLE2. « J’avais le sentiment que ce serait un bon endroit pour me joindre à nous, et j’avais raison. C’est un excellent endroit où travailler et une excellente occasion d’aider plus de gens dans la communauté et de les aider à changer leur vie », partage-t-elle.

Outre son travail avec l’équipe PPA, Patricia a également joué un rôle déterminant dans les événements d’ABLE2 en tant que membre des comités de planification.

Pourquoi votre soutien est important

Le travail de Patricia, et celui du programme PPA, sont rendus possibles grâce à la générosité de nos donateurs, bénévoles et sympathisants de la communauté. La pénurie de logements, le manque de financement et le manque de ressources accessibles font que beaucoup trop de personnes handicapées restent coincées dans des situations qui limitent leur potentiel.

Grâce à votre soutien continu, ABLE2 peut permettre à davantage de personnes de prendre le contrôle de leur avenir, de gagner en indépendance et de construire une vie pleine de sens et de joie, tout comme Patricia a aidé tant de personnes à le faire.

Rejoignez-nous pour soutenir des programmes comme PPA et garantir que chaque personne handicapée puisse construire une vie pleine de sens et de joie.

La réalité négligée des femmes handicapées

La Journée internationale des femmes a toujours été synonyme de célébration et d’action : elle rend hommage aux réalisations des femmes tout en reconnaissant les inégalités qui persistent. Le thème des Nations Unies cette année, « Pour TOUTES les femmes et les filles : Droits. Égalité. Autonomisation », appelle à valoriser la pleine participation de toutes les femmes et de toutes les filles, à lutter contre la discrimination et l’exclusion, et à donner à la prochaine génération les moyens d’agir comme catalyseurs du changement. C’est aussi un puissant rappel que l’inclusion ne peut être sélective. Si nous ne défendons pas toutes les femmes, y compris les femmes handicapées, nous en laissons trop de côté.

Bien que nous ayons fait de grands progrès en matière d’égalité des genres au Canada, force est de constater que les femmes continuent de se heurter à des obstacles systémiques en milieu de travail, au leadership et sur le plan de la sécurité économique. Selon le Rapport mondial sur l’écart entre les sexes 2024 du Forum économique mondial, le Canada se classe au 25e rang mondial en matière de disparité salariale entre les sexes. Les rapports de Statistique Canada révèlent un écart salarial de 12 % entre les sexes chez les travailleurs rémunérés âgés de 20 à 54 ans. Pour les femmes handicapées, les obstacles vont bien au-delà des écarts salariaux.

Les femmes handicapées luttent également contre un capacitisme systémique profondément ancré qui limite l’accès à l’emploi, au leadership et à l’indépendance financière. Les statistiques montrent que 2,1 millions de Canadiennes handicapées sont limitées dans leurs activités quotidiennes en raison d’obstacles à l’accessibilité, de discrimination et d’un manque d’aménagements.

Résultat ? Trop de femmes handicapées occupent des postes qui ne correspondent pas à leurs compétences et à leur potentiel, perçoivent des salaires inférieurs et, dans certains cas, se voient refuser des entretiens d’embauche en raison de leur handicap. Et même dans les entreprises qui prétendent privilégier la diversité, l’équité et l’inclusion (DEI), les pratiques d’embauche restent restrictives plutôt que valorisantes.

Nous devons nous attaquer de front à ce problème. Dans mon précédent article, j’ai évoqué la DEI sur le lieu de travail et expliqué qu’il ne s’agit pas de cocher des cases ou de recruter uniquement sur la base de l’identité ; il s’agit de garantir à toutes les personnes qualifiées un accès équitable aux opportunités. Cela implique de supprimer les obstacles systémiques à l’embauche, d’intensifier les efforts de recrutement et de garantir des aménagements pour que les femmes handicapées soient non seulement prises en compte, mais valorisées.

L’intersectionnalité du genre et du handicap présente un paysage encore plus complexe. Selon les Nations Unies, les femmes handicapées sont deux à trois fois plus susceptibles d’être victimes de violences et sont nettement sous-représentées dans les postes de décision. Elles ont également un accès limité à l’éducation, aux soins de santé et aux services sociaux. (BMC Women’s Health, 2021)

Et lorsque ces défis se croisent avec la race, l’identité autochtone, le statut LGBTQ+ ou le milieu socioéconomique, les couches de discrimination se multiplient, créant des obstacles encore plus importants à la réussite.

Malgré ces défis, les femmes en situation de handicap continuent de montrer l’exemple, de briser les barrières et de favoriser le changement. Rabia Khedr, lauréate de la Médaille du jubilé de diamant de la reine Élisabeth II et directrice nationale de Handicap sans pauvreté, membre d’une minorité racialisée et vivant avec un handicap, a consacré sa vie à défendre les droits des Canadiennes et des Canadiens en situation de handicap afin qu’ils soient entendus. La sénatrice Chantal Petitclerc, la dirigeante principale de l’accessibilité du Canada, Stephanie Cadieux, et Tracy Schmitt, membre du Temple de la renommée des personnes en situation de handicap, ne sont que quelques-unes des milliers de femmes en situation de handicap qui excellent dans leur domaine et façonnent un Canada plus inclusif.

Lorsque les femmes handicapées bénéficient d’un accès égal à l’emploi, au leadership et aux rôles décisionnels, elles ne réussissent pas seulement : elles transforment leurs communautés et leurs industries.

Mais il ne suffit pas de parler d’inclusion ; nous devons la promouvoir activement. Il est de notre responsabilité collective de dénoncer les pratiques d’embauche et les politiques en milieu de travail discriminatoires qui limitent les opportunités des femmes handicapées, de plaider pour que l’accessibilité soit une norme et non une demande particulière, et de faire entendre la voix et les réalisations des femmes handicapées, afin que TOUTES les femmes et les filles bénéficient de droits, de l’égalité et de l’autonomisation.

Chez ABLE2, nous nous engageons à mettre ces principes en pratique. Nous fonctionnons selon un modèle de travail hybride afin de permettre à notre équipe, y compris aux employées et bénévoles s’identifiant comme femmes, de maintenir un équilibre sain entre vie professionnelle et vie privée. Nos bureaux sont équipés de mobilier adaptable et d’installations accessibles, ainsi que d’aménagements lors du processus de recrutement, afin que chacun puisse participer et contribuer à notre mission et à notre vision.

Le handicap n’est pas une limite. Ce sont les obstacles qui le sont. À l’occasion de la Journée internationale des femmes, il est temps de cesser de demander aux femmes handicapées de s’adapter à un système qui n’a pas été conçu pour elles, et de commencer à reconstruire ce système pour qu’il soit bénéfique à tous.

La véritable inclusion commence par l’action. Comment votre entreprise ou votre communauté veille-t-elle à ce que les femmes en situation de handicap soient non seulement incluses, mais pleinement autonomes ? Quels changements, selon vous, sont encore rares ? Partagez vos réflexions dans les commentaires ci-dessous.

Publié par

Heather Lacey

Directeur exécutif expérimenté à but non lucratif

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Travail social : une vocation à diriger avec détermination

Par Michael Song, responsable du programme ABLE2

Je n’ai jamais envisagé de devenir assistante sociale. Au départ, je voulais faire carrière dans le graphisme, mais je me suis retrouvée à la croisée des chemins lorsque cela n’a pas fonctionné comme je l’espérais. Ne sachant pas trop ce qui m’attendait, j’ai décidé d’interviewer des personnes de différents domaines pour mieux comprendre leur travail. Une conversation qui m’a marqué a été avec une assistante sociale. À première vue, le travail social et le graphisme semblent être radicalement différents. Cependant, ils partagent de nombreuses caractéristiques similaires : aider les gens à identifier un problème et à atteindre leurs objectifs. Les deux métiers suggèrent des solutions mais, en fin de compte, respectent la direction souhaitée par le client. De la même manière, les deux rôles réussissent à voir les problèmes sous-jacents qui doivent être résolus, au-delà du problème présenté.

En fin de compte, je voulais aider les gens d’une manière qui leur soit utile. Et cela peut se faire de différentes manières : on peut travailler dans une librairie et aider les gens, et cela reste important. Cependant, le travail social me plaisait davantage. Depuis, j’ai travaillé à l’Association canadienne pour la santé mentale (ACSM), à Goodwill et au gouvernement du Nunavut. Je suis heureuse d’avoir choisi cette orientation dans ma carrière, car j’ai eu la chance de travailler avec un large éventail de personnes tout au long de ma carrière.

J’ai rejoint ABLE2 en 2015 en tant que travailleuse sociale dans le cadre du programme de jumelage. J’ai trouvé que c’était une expérience unique dans laquelle le programme se concentrait sur la mobilisation de la communauté pour aider à répondre à un besoin, plutôt que d’être la personne qui fournit tout le soutien. Le programme de jumelage abordait également un aspect rarement abordé par d’autres programmes : le lien social dont tout le monde a besoin. Cela a été très gratifiant de travailler à la satisfaction d’un besoin vital pour la condition humaine, mais étrangement négligé par la société.

En 2022, je suis devenue responsable de programme pour tous les programmes et services d’ABLE2. Je supervise le programme de jumelage, l’investissement des travailleurs des services de protection des adultes (APSW), le courtage de financement et le programme de ressources sur l’alcoolisation fœtale (FARP). Ma journée type consiste à effectuer les activités administratives nécessaires au fonctionnement de l’organisation : vérifier les courriels et répondre aux questions et aux demandes. Cependant, ce qui est différent, c’est que je dois travailler sur des problèmes difficiles pour garantir le bon fonctionnement des programmes. En collaboration avec l’équipe, j’aide à identifier et à résoudre les problèmes qui peuvent survenir ou à anticiper de manière proactive les problèmes. Je passe également du temps à faire des recherches sur divers sujets liés à notre programme, afin de garantir que notre travail continue d’être pertinent et d’identifier les opportunités où nous pourrions nous développer. Le plus grand défi a été de trouver un bon équilibre entre continuer à faire ce que nous faisons le mieux et savoir quand il faut insister et prendre des risques. Nous ne pouvons pas sauter sur toutes les opportunités qui se présentent, mais nous devons savoir quand un risque peut en valoir la peine.

Je consacre également une partie de mon temps à travailler pour devenir un meilleur manager. Je suis nouveau dans ce domaine et j’ai encore beaucoup à apprendre. J’ai fait beaucoup d’erreurs et j’en ferai probablement d’autres, mais comme je le dis à mon équipe, il ne s’agit pas tant de faire des erreurs, mais de savoir comment on peut en tirer des leçons et s’améliorer. Je me suis également engagé à cultiver un environnement de travail sain pour mon équipe. C’est un travail en cours, mais je pense qu’il est important que les gens travaillent dans un environnement où ils peuvent faire de leur mieux, être traités comme des adultes, tout en continuant à faire pression pour qu’ils atteignent des normes élevées. Je pense que si je traite mon équipe comme des amis, je les laisse tomber. Si je les traite comme des atouts à utiliser, je les laisse tomber. Je m’efforce de maintenir l’équilibre entre m’assurer que l’équipe est prise en charge et se sentir en sécurité, tout en les poussant à faire de leur mieux et à se développer au-delà de leur zone de confort. Nous fournissons un service, mais ce service est fourni par des personnes qui se soucient de nous et qui veulent faire une différence. Nous ne pouvons pas ignorer la passion de notre personnel pour ce que nous faisons, mais en même temps, nous devons toujours viser l’excellence, non seulement pour fournir des services de qualité, mais aussi pour que l’équipe excelle et soit fière de ce qu’elle fait.

Enfin, le travail social consiste essentiellement à aider les personnes que nous soutenons à surmonter les obstacles et à leur créer des opportunités pour s’épanouir. En collaboration avec l’équipe, nous créons des liens, renforçons les communautés et donnons aux individus les moyens de créer la vie qui leur convient. Chez ABLE2, nous constatons de visu comment les bons soutiens peuvent faire la différence, qu’il s’agisse de leur fournir les outils dont ils ont besoin pour vivre de manière indépendante, de les aider à réduire leur isolement et leur solitude ou de doter les familles des ressources nécessaires pour défendre leurs proches.

Ce travail est important et il ne peut se faire sans le soutien de personnes qui croient en l’inclusion, la dignité et le pouvoir des liens humains. Si vous croyez en l’importance de bâtir une communauté où chacun a la chance de s’épanouir, je vous encourage à soutenir ABLE2, que ce soit en faisant un don, en faisant du bénévolat ou simplement en vous renseignant sur l’impact que nous pouvons avoir ensemble.

Il n’y a pas de montagne trop haute pour l’inarrêtable Tracy Schmitt

Si vous avez entendu les expressions athlète de paraski, escaladé l’Himalaya et marin de la Coupe du monde, alors vous connaissez probablement déjà la force d’une femme qu’est Tracy Schmitt. Tracy est une conférencière motivatrice de renommée mondiale, une auteure à succès, une consultante en entreprise et une athlète décorée. Elle a été intronisée au Temple canadien de la renommée des personnes handicapées en 2019 et a reçu le prix de la femme habilitée de l’année décerné par l’Association internationale des meilleurs professionnels (IAOTP) en 2023. Elle est une force imparable qui ne connaît aucune limite, et avec sa longue liste de réalisations, il n’y a certainement pas de montagne assez haute pour Tracy !

Devenir limité(b)itless

Née amputée des quatre côtés, Tracy a fait face à un monde prompt à imposer des limites. Les médecins lui ont conseillé de la proposer en adoption, mais ses parents ont choisi une voie différente.

Tracy se souvient très bien de son premier jour d’école maternelle lorsque le directeur l’a renvoyée, affirmant que l’école des années 1970 n’était pas équipée pour répondre aux besoins des enfants handicapés. Sa mère, calme et gentille, a simplement demandé : « Comment se fait-il ? En entendant les inquiétudes, elle a contre-proposé ; « Pouvons-nous juste essayer pendant une semaine? » Avant de descendre, elle a regardé Tracy dans les yeux et a dit : « Tracy… il est important que tout le monde soit inclus, y compris vous. Personne n’est laissé pour compte. À cinq ans, Tracy n’a pas pleinement saisi la signification de ces mots, mais ils sont devenus son principe directeur, faisant d’elle la femme imparable qu’elle est aujourd’hui.

À la récréation, le directeur n’a pas pu trouver Tracy dans la cour de récréation et a supposé qu’elle avait du mal avec ses lacets ou aux toilettes. La réalité ? Tracy était occupée à attacher les lacets de ses 30 camarades de classe parce qu’aucun d’entre eux ne savait comment le faire. Tracy est restée dans cette école et la leçon de ce jour aura un impact profond sur sa vie et sa carrière. « Lorsque le directeur a dit non, c’est parce qu’il ne savait pas », réfléchit Tracy. « Chacun d’entre nous est un contributeur précieux… une personne avec un handicap visible ou invisible, tout le monde. »

Ne prenez pas « NON » comme réponse

Même en tant qu’athlète décorée, escaladant l’Himalaya et naviguant sur un navire de 110 pieds contre des hommes valides, Tracy rencontre encore des moments d’ignorance qui mettent en évidence à quel point la société sous-estime souvent les personnes handicapées. Lors de son service de thé habituel au volant, alors qu’elle se dirigeait vers la fenêtre pour payer et récupérer sa commande, le personnel s’est exclamé : « Oh non », apparemment incrédule qu’une dame sans mains ni jambes conduisait un véhicule et commandait du thé. Cette interaction a touché une corde sensible chez Tracy, qui admet : « C’était la première fois que je me sentais vraiment comme une amputée à quatre voies. »

« Recadrez », conseille Tracy face à des moments comme celui-ci. « Prenez un moment, respirez profondément, regardez-les dans les yeux et déclarez-vous. » Avec un sourire, elle a dit au personnel du service au volant : « Salut, je m’appelle Tracy ! C’est bon. Je peux prendre ça. Des moments comme ceux-ci, dit-elle, découlent d’hypothèses et non de méchanceté. « Quand les gens disent « non », c’est parce qu’ils ne savent pas », souligne Tracy. Son discours TEDx « NON à SAVOIR : Comment changer votre vision des capacités » remet en question ces récits et encourage son public à se concentrer sur les possibilités.

Un défenseur, un éducateur et un leader

Sa capacité à transformer les défis en opportunités l’a propulsée vers des sommets remarquables. Son amour pour la narration et l’établissement de liens l’a amenée à enseigner à des enfants dans d’autres pays comme le Mexique, la Jamaïque et l’Ouganda. Passionnée par la création de conversations sur le désarmement des croyances limitantes et la concentration sur les capacités, Tracy a rapidement gagné un public engageant. Cela l’a finalement amenée à se lancer dans le discours de motivation à travers le monde. Aujourd’hui, Tracy est l’une des conférencières internationales les plus recherchées et a partagé la scène avec des personnalités notables telles que le Dr Phil, John Travolta, Mel Gibson, Mark Wahlberg, etc. Désignée comme la leader transformationnelle féminine n°1 par le gourou du leadership John Maxwell, elle reste une ardente défenseure de tous, partout dans le monde.

« Il ne s’agit pas d’être une source d’inspiration pour exister », dit Tracy, « il s’agit de ce que nous sommes capables de construire ensemble lorsque nous nous concentrons sur l’action. » Au-delà de ses allocutions, Tracy est également une auteure à succès internationale, avec son livre « Unstoppable You : Exceed Uncertainties, Embrace Possibilities, Earn Independence (Cracking the Lim[b]itless Secret) ».

Embrasser les possibilités, vivre sans limites

Alors que Tracy parle de surmonter les obstacles, elle partage sa philosophie : « Quand nous ne savons pas comment faire, penchons-nous sur la peur. Alors lancez-vous. Nous ne savions pas comment je skierais, mais même là, je croyais que je pouvais le faire. J’ai accepté cette possibilité, même si je ne savais pas comment au début », dit-elle.

La vision de Tracy est claire : un monde où chacun est habilité à saisir les possibilités, à gagner en indépendance et à créer des solutions qui lui conviennent. Son parcours témoigne de la valeur de l’inclusivité et du pouvoir transformateur de croire en soi.

Alors que nous célébrons la Journée internationale de la femme, nous reconnaissons Tracy Schmitt comme un exemple puissant de ce qui est possible lorsque les femmes ont les moyens de diriger, d’innover et de briser les barrières. Ses réalisations mettent en évidence les sommets incroyables que les femmes peuvent atteindre lorsqu’elles disposent des outils et des opportunités nécessaires pour réussir. L’histoire de Tracy ne se limite pas à surmonter les limites : elle parle d’exploiter le potentiel, de susciter le changement et de façonner un monde où personne n’est laissé pour compte. Comme le dit Tracy : « Quand je vis une vie sans excuses, je vis une vie sans limites. »

Pour en savoir plus sur Tracy ou pour la contacter pour des allocutions, visitez https://unstoppabletracy.com/meet-tracy/